Consentement et Safe Word : les fondations d’un BDSM sain et respectueux
Dans l’univers du BDSM, il n’y a pas de jeu sans confiance, pas de plaisir sans sécurité. Le consentement et le safe word sont les deux piliers qui permettent d’explorer les pratiques les plus douces comme les plus extrêmes dans un cadre clair, rassurant et librement consenti. Cet article vous guide à travers ces notions essentielles pour bien débuter dans le BDSM.
Qu’est-ce que le consentement dans le BDSM ?
Le consentement BDSM est un accord explicite, clair et réfléchi entre les personnes impliquées. Ce n’est pas un “oui” flou ou supposé : c’est un dialogue ouvert, renouvelable, où chacun·e peut dire non à tout moment.
Les 4 caractéristiques d’un vrai consentement :
- Libre : sans pression, ni manipulation
- Éclairé : on sait à quoi on dit oui
- Spécifique : pour une scène ou une pratique en particulier
- Réversible : on peut changer d’avis à tout moment
🔑 Dans le BDSM, le “non” est toujours valide. Et le “oui” aussi, mais seulement quand il est donné dans les bonnes conditions.
Pourquoi un safe word est indispensable ?
Un safe word est un mot de sécurité qui permet d’interrompre une scène immédiatement. Il agit comme un frein d’urgence émotionnel et physique. Il ne faut jamais se dire “je vais encaisser”, mais toujours se réserver la possibilité de dire stop.
Comment choisir un bon safe word ?
- Il doit être clair et inhabituel (ex : “banane”, “rouge”, “pastèque”)
- Il peut suivre un code universel :
🔴 Rouge = on arrête tout
🟡 Jaune = ralentir / attention
🟢 Vert = tout va bien
💬 Certaines personnes non verbales peuvent utiliser un geste de la main, un objet lâché, ou même taper deux fois sur une surface pour signaler l’arrêt.
Avant la scène : la négociation et les limites
La négociation BDSM est un moment sacré. Avant toute scène ou relation, on parle de :
- Ce qu’on aime
- Ce qu’on accepte
- Ce qu’on refuse catégoriquement
Cette étape permet de créer un cadre sécurisant BDSM, où chacun·e sait à quoi s’attendre. Elle peut être formelle (check-list, contrat) ou informelle (discussion au café), mais elle est toujours nécessaire.
📜 Certains utilisent des termes comme SSC (Safe, Sane, Consensual) ou RACK (Risk Aware Consensual Kink) pour encadrer leurs pratiques sexuelles sécurisées.
Pendant la scène : écoute et communication
Même dans un jeu très intense, la communication dans le BDSM reste primordiale. Cela passe par :
- L’observation des signaux physiques
- Les check-ins (“Comment te sens-tu” plutôt que “ça va ?” pour forcer la personne à répondre de façon féfléchie, des regards, un mot)
- L’écoute des non-dits : une tension, une crispation peuvent tout dire, il faut rester attentif.ve au langage non-verbal
🧠 Le dominant ou la dominante ne “contrôle” jamais vraiment. Il ou elle porte la responsabilité du cadre.
Et après ? L’importance du aftercare
Le BDSM peut faire vivre de vraies montagnes russes émotionnelles. Après une scène, il est crucial de prévoir un temps pour se reconnecter, apaiser le corps et prendre soin de l’autre : c’est le aftercare.
Cela peut être :
- Des câlins
- Un verre d’eau
- Une couverture
- De la douceur, du silence ou des mots rassurants
C’est un moment hors du jeu, pour revenir ensemble à la réalité.
En résumé
Le BDSM ne repose pas sur la violence ou le pouvoir brut : il repose sur la confiance, le dialogue, et un immense respect mutuel. Le safe word et le consentement dans le BDSM sont vos meilleurs alliés pour construire des expériences intenses, belles, et profondément respectueuses.