CONFESSÉE, récit x Marie L 🇫🇷

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Attention, LIVRE D’OCCASION. BON ETAT GÉNERAL. Certains exemplaires sont annotés.
«Ceci est une histoire vraie. L’histoire d’un vertige. Le mien. Qui m’a fait entrevoir l’insondable des gouffres de l’âme. Dans cette descente, il fallait que suive le corps, qu’il s’offre tout entier au jeu dangereusement exquis de l’obscène. De la démesure dans l’humiliation, de la souffrance désirée, prête à l’ultime, devait naître la domination de moi-même, la sublimation de tout mon être. Pour y parvenir, j’avais choisi. J’allais droit vers la mort.
Avant je m’ignorais. Ecrire ce que j’ai vécu, pendant que je le vivais, au scalpel de la raison froide, m’a faite à la fois créature et créatrice. L’une voulait sauver l’autre, l’autre refusait.»_
S’il y a volonté et désir d’exorcisme à mettre à jour sa part d’ambre, pour s’en arracher, il y a aussi le risque de retrouver dans l’acte douloureux d’écrire ce «bonheur» de s’exhiber non pas aux autres mais à soi-même, une bouffée de trop qui ne serait pas la dernière, mais au contraire celle qui permet de replonger.
La volupté de mettre en scène sa souffrance, son humiliation en acte, rejoint l’écriture.

« Marie L. est très jeune quand elle écrit Confessée. Elle a vingt-cinq ans. Son écriture a la cruauté de la jeunesse. Marie écrit sans culture, elle écrit sans calcul. Le mal où elle est plongée, elle le rend dans l’écriture. Elle ne cherche pas à convaincre. Elle cherche encore moins à plaire. Par une sorte de miracle, qui ne dépend pas d’elle… qui est venu comme ça… comme lui sont venus, dans leur étrange pureté de lignes, son visage, son corps, elle trouve immédiatement une sorte de simplicité, de justesse, on est presque tenté de dire de “pureté” dans le récit qu’elle fait de l’obscène (par rapport à soi), de l’abject (par rapport aux autres).Elle n’essaie pas de se faire passer pour ce qu’elle n’est pas, en travestissant les faits qu’elle rapporte, comme le font tant de femmes, par exemple, dont l’expérience est grande mais le récit, volontairement ou non, insignifiant… ou, au contraire, pour en rajouter dans le pire, en se contentant de nous livrer quelque désolant “journal de bord”… Non… Elle parle de ce qu’elle a vécu… avec ses propres mots… comme elle l’a vécu… avec son propre corps ».
Extrait de la préface de Pierre Bourgeade

Marie L., écrivain photographe, née en 1968, interroge un parcours personnel en pensant le corps autrement qu’en fonction des codes imposés par une société dite  » moderne « . Exploration des limites, déchiffrement d’un monde de l’intime où les mots et les images ne sont plus que les ponts suspendus entre la vie et la mort. Elle n’avait pas écrit depuis 2002. Elle est notamment l’auteur de Confessée, Bloody Marie, me Tangere (La Musardine), de Petite Mort (Blanche), d’Eaux-fortes (Pauvert-Fayard) et de L’Autre face (en collaboration avec Pierre Bourgeade, Arléa)

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• Pages: 157, livre broché, 12,5 x 19,5cm/ Editions Climats ( 1996 ) 
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