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Pour la Saint-Valentin, offrez-vous un sextoy fait main

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Dans son atelier d’Arcueil (Val-de-Marne), Thomas Segaud souffle le verre. Et parmi ses créations, outre des lampes ou des verres, il fabrique aussi des sextoys artisanaux. Le prix est plus élevé, mais la durée de vie de l’objet aussi.

Bienvenue dans l’antre de Thomas Segaud. Dans son atelier, l’artisan souffleur de verre créé toutes sortes de pièces : des lampes, des verres, mais aussi, des sextoys. “On n’est pas nombreux à oser le faire mais ça m’a permis de monter ma boîte et de vivre de ce que je fais”, explique ce trentenaire originaire de l’Auvergne.

Tout objet part d’une petite boule de matière : du verre fondu à très haute température, 1136 degrés précisément. Accroché au bout d’une canne à souffler, par différents processus de chauffe et de sculpture du verre, l’objet prend forme.

“Je vais prendre du verre plusieurs fois, on dit le ‘cueillir’, il faut y aller crescendo. C’est comme une maison, si la base est de travers, le reste aussi”, explique-t-il. “Sur mes 18 années de souffleur du verre, cela ne fait que 5 ou 6 ans que je me débrouille pas trop mal avec la matière et 3 ans que je fais ce que j’ai dans la tête. L’apprentissage a été long”.

Car chaque étape est millimétrée et présente un risque d’échec. Ce jour-là, pour fabriquer le sextoy en question, il a fallu un premier essai raté avant de réussir à le former. “J’utilise la technique de soufflage au pouce qui est de gonfler la bulle tout en la gardant de visu. Avec la chaleur de la canne, l’air se dilate pour aller percer la bulle de couleur qui se trouve au bout”, indique Thomas Segaud.

La pose d’une feuille d’or, très délicate, a bien failli tourner court. Après une nuit de repos dans un four à 500 degrés, l’objet s’est cassé avant d’être terminé. “C’est du one shot, la matière est vivante, on ne fait pas toujours ce que l’on en veut. Parfois cela ne marche pas”, dit-il, fataliste. Il espère pouvoir rattraper le coup lors d’une prochaine session.

Mettre en valeur les artisans

Heureusement pour lui, une dizaine d’autres pièces ont été créées ce jour-là. Les jouets intimes qui sortent en seul morceau de l’atelier sont ensuite très résistants. “Comme ma pièce est recuite, elle ne casse pas. On recuit le verre pour éliminer les tensions, les risques de choc thermique et de choc. En plus, il n’y a aucun risque d’allergie, on peut utiliser n’importe quel type de lubrifiant. Cela prend très vite la température du corps”, poursuit-il.

Ces œuvres, qui ont des formes banales ou peuvent avoir des aspects plus originaux, sont ensuite vendues sur un site spécialisé, Vous Monsieur. Ce site, qui répertorie 3 000 références et fait appel à 70 artisans, se veut être une plateforme pour créateurs, en majorité français.  

“On a de beaux objets, de belles choses que l’on peut avoir dans sa bibliothèque, sans avoir honte, parce que c’est beau, intelligent. Ce n’est pas juste quelque chose que l’on consomme, on réfléchit et on l’utilise sur le long terme. Le cadeau a une signification, ce n’est pas du fast-food”, indique “Monsieur”, l’un des deux fondateurs de l’entreprise et qui préfère rester discret.

Plugs, bien-sûr, mais aussi lingeries, bijoux érotiques, accessoires en tout genre et même de l’art sont vendus avec pour point commun d’avoir un certain sens de l’esthétique. Ambiance porno-chic donc, même jusqu’à avoir des objets à double-emploi. 

“La plupart de ces objets peuvent être laissés dans un appartement sans que cela ne pose de problème. Par exemple, ce presse-agrumes, si on ne vous dit pas que c’est un sextoy, cela reste un joli objet en verre au beau design dans une cuisine”, détaille Gabrielle, l’autre co-fondatrice.

Consommation durable

Mais ce processus de création a un prix. Les sextoys d’exceptions de Thomas Segaud coûtent minimum 200 euros (certains sont vendus plus de 500 euros). Le prix de la qualité, mais aussi de la longévité.  

“On s’adresse à toute personne majeure et consentante. C’est un peu plus cher, mais nous proposons aussi une gamme premier prix. Puis une jupe brodée avec un message personnalisé, c’est 70 euros, ce n’est pas beaucoup plus cher qu’une jupe dans le commerce”, argue Gabrielle.

De son côté, Thomas, qui loue à la journée l’atelier dans lequel il travaille, est à la recherche de son propre lieu de production. Entre les cours qu’il donne, les commandes qu’il reçoit et ses propres créations, il espère pouvoir vivre décemment de son art. Mais le prix du gaz, dont les factures se comptent en milliers d’euros chaque mois, pourraient bien rendre son objectif compliqué.

La suite sur France 3

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